lundi, octobre 23, 2006
Sexe et Shmup, même combat?
C'est en cherchant à one-crediter (terminer un jeu vidéo sans utiliser de continu) Battle Bakraïd, un shoot them up (shmup) arcade émulé par MAME que j'ai remarqué un certain nombre d'analogies entre le jeu et l'acte sexuel. L'amant comme le shmuper est sans cesse à la recherche de la performance. Pour la tutoyer, il a recours à certaines techniques acquises durant de longues phases de repérage, d'apprentissage, de connaissance et plus tard de perfectionnement. Pour réussir à one-crediter un shmup, il faut de la persévérance, pour atteindre le plaisir sexuel "idéal" (chacun en a sa définition), il en faut aussi beaucoup... Le sujet, qu'il soit féru de shmup ou obsédé par le rapport sexuel s'expose à plusieurs effets pervers dont le plus reconnaissable est la frustration. Cet état psychologique facilement identifiable ne doit pas devenir le moteur du renoncement mais au contraire celui du défi, un défi que l'amant comme le shmuper se lance constament à lui-même. Lorsque le joueur parvient à fusionner avec le jeu, quand il fait acte d'une gestuelle précise et adaptée, il entre dans un autre univers qui peut lui procurer une certaine jouissance sensorielle. Cette jouissance n'est certes pas du même ordre que celle provoquée par la symbiose charnelle lors d'un ébat sexuel mais son intensité et sa force renvoient directement à une certaine définition du plaisir. Le jeu peut-il alors se substituer au sexe? En est-il un palliatif? J'attends vos réponses éclairées.
/Humour graveleux on
RépondreSupprimerJe veux pas dire mais je pense qu'avec une nana il vaut mieux one-lifer, plusieurs fois de suites si ça vous chante mais le 1cc à chaque fois ça doit être un peu frustrant non?
/humour graveleux off
c'est clair qu'avec une fille, le one-life est de rigueur... bien vu anaemic!
RépondreSupprimerMerci merci
RépondreSupprimerJ'en rajouterais même une couche en disant que pendant la phase d'apprentissage c'est pas trop grave de faire du freeplay, suffit de se trouver une bonne raison assez convaincante pour le taulier du game center
RépondreSupprimer( Mon dieu, j'en suis à ce point là? )
J'crois pas pouvoir répondre à ça, pas assez hardcore-gamer, moi...
RépondreSupprimerPourquoi n'as tu pas continué socio ? :p
RépondreSupprimerpopô, j'étais pas en sociologie mais en sociopathie ;)
RépondreSupprimeron dit sociopathologie :p
RépondreSupprimeret oui g craqué... au boulot, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que lire tes commentaires éclairés sur sarko et les rapports sexe/shmup ! ça fait plaisir de voir que certaines personnes ne changent pas... mdr :)
RépondreSupprimerj'espère que tu me reconnaîtras...
kino, on t'a reconnu !
RépondreSupprimerEffectivement, Kino, on ne peut pas dire que les propositions de rôles affluent... et j'ai enterré mon agent la semaine dernière (le 10ème depuis 1983 -date de mon succès planétaire). Comme quoi, les tentacules aujourd'hui ne font plus recette, à quand le remake de 20 000 lieues sous les mers?
RépondreSupprimerPour en revenir à nos moutons, quand tu dis que la performance en question relève davantage de la masturbation, tu oublies que l'acte de jeu peut être perçu par certain comme une véritable interaction. Le shmuper travaille directement sur le matériau brut et selon ses capacités, le jeu évolue comme s'il était doté d'une intelligence artificielle. En ce sens et prenons un exemple concret, un soft comme Battle Garegga est capable de s'adapter au comportement du joueur. Plus ce dernier est brillant, plus Garegga devient difficile, ce qui fait qu'aucune partie ne ressemble à la précédente et il y a bien ici une interaction qui change profondément la notion de performance. Nous n'avons pas ici recours à notre imaginaire mais plutôt à l'expression de nos aptitudes physiques et cérébrales. La masturbation, à mon avis ne nécessite pas vraiment d'apprentissage ni de remise en question de notre façon d'agir à la différence du shmup. Mais tout ceci n'est que mon point de vue...
kino-> au temps pour moi, je te connais peut être pas. mais je ne connaissais pourtant qu'une seule personne avec de telles références et surtout avec cette manière de parler...
RépondreSupprimerKino, à la lecture de ton dernier post, j'avoue te rejoindre sur plusieurs points. Tu recardres le débats sur la notion de plaisir et tu as raison, l'acte de jeu est un plaisir solitaire. Aussi, le jeu n'a pas la possibilité de jouir même si le joueur en vient à bout, ça se saurait :)!!! En revanche je reste sur mes positions lorsqu'on parle de performance, performance uniquement possible après une longue période d'apprentissage et de connaissance de l'autre et j'insiste là dessus. C'est dans cette optique qu'il y a pour moi une forte analogie avec l'acte sexuel. Après, on peut réfléchir sur l'avenir du jeu vidéo et notamment de l'intelligence artificielle des futures machines qui selon les suppositions les plus folles changeront profondément le profil et les attentes du joueur...
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