Parce que la destruction est en nous, parce qu'elle nous fascine, voici quelques idées d'assouvissement. Pour les amateurs de manga et d'animation, je ne peux que vous conseiller de consulter l'oeuvre entière de Katsuhiro Otomo, le maître en la matière, une anthologie de la destruction à travers Akira ou encore Steamboy. Amis poètes et pas insensibles à la musique de Philip Glass, je vous propose Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio, vous m'en direz des nouvelles. Fans de jeux vidéo, essayez donc Dodonpachi (Arcade, Psone, Saturn) et Ibara (Arcade, PS2) des japonais de chez Cave. Sinon, pour les fans de nanars, laissez-vous tenter par Mortal Kombat Destruction Finale d'où sont tirés le titre et la première illustration de ce billet.
jeudi, octobre 26, 2006
"Il aura fallu 7 jours pour créer le monde, il en sera de même pour sa Destruction!!"
La destruction fascine l'homme depuis qu'il a compris que détruire est plus facile que construire. Les dynamitages d'immeubles vétustes, les perturbations naturelles, les attentats, les films catastrophes... même si certaines de ces images sont effroyables, intolérables, elles attirent pourtant notre attention car elles sont universelles et socialisantes, en un sens elles valent parfois mieux qu'un long discours. Ces images n'ont pas besoin d'être interprétées pour exister en tant que telles. Détruire est un acte profondément humain, les bébés déjà éprouvent ce vil besoin quand ils jettent et cassent tout ce qui est à portée de main. Renverser, démolir, abattre pour dominer est devenu une nécessité. Détruire l'autre en détruisant ce qui le construit représente aujourd'hui une pratique généralisée, chacun cherchant la faille d'autrui pour mieux le soumettre. Plus la destruction est massive, plus elle est jugée inhumaine, mais au risque de me répéter, même la pire des annihilations reste ancrée dans le genre humain. C'est bien là le problème, détruire est réellement un besoin et certains ne sont jamais rassasiés quitte à commettre l'irréparable. L'histoire est truffée de ces irresponsables ayant pris des décisions catastrophiques au nom de rien.
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4 commentaires:
merci Kino pour ta contribution. Ta reflexion s'inscrit parfaitement dans ma logique éditoriale. J'ajoute que le second opus de la trilogie de Reggio à savoir Powaqqatsi a été co-produit par Georges Lucas en plus de Coppola). Ce n'est pas la première fois que les deux hommes s'associent comme producteurs, déjà en 1980 ils avaient participés à l'aventure Kagemusha (Kurosawa). Si tu peux Kino, essaie donc Dodonpachi!!
car le chaos est la vie
Tu as raison, c'est en jouant à un jeu vidéo de destruction massive qu'il m'est venu l'envie d'écrire un billet sur la destruction. Le post ne reflète donc pas l'ordre logique de mon cheminement intellectuel, d'où ce renversement. Au lieu de parler de mon expérience, je prends comme point de départ, un paradigme que je défends et j'invite par la suite mes lecteurs à se confronter au postulat premier par l'expérience. Partir d'une théorie et essayer de la corroborer ou non est une approche scientifique aussi valable qu'un énoncé d'hypothèses dégagé à la suite d'une phase d'observation. Je suis ouvert à tout type de procédés puisque lors de mon deuxième post "sexe et shmup" j'ai fait le contraire... En tout cas merci Elizakuniko de m'interpeller à ce sujet et merci de faire vivre ce blog par tes remarques constructives ;) et n'hésite pas à intervenir sur les autres sujets du squidhead...
Très intéressant, en effet... ça questionne son homme, une telle citation. De quelle source est-elle issue?
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