Dur dur d'être un chiraquien!!!

C'est certainement ce qu'à dû se dire Alain Juppé quand il a écopé de 10 ans d'inéligibilité en première instance avant de voir sa peine miraculeusement réduite à 1 an... Maintenant c'est au tour de Villepin d'essuyer les plâtres avec sa récente entrevue de plus de 17 heures chez les juges à propos de l'affaire Clairstream. Même constat pour Michèle Alliot-Marie, elle aussi convoquée puis malmenée lors des différents meetings UMP pro-sarkozy. Il n'y a que ce pauvre bougre de Jean-Louis Debré qui passe à travers, trop occupé à dessiner les futurs bibelots de la boutique de l'Assemblée Nationale. La Chiraquie s'apprête à vivre ses dernières heures à moins que le vieux lion de l'Elysée ne mette en place une dernière ruse pour barrer la route au petit coq. Normalement, même fatigué, même usé un lion se doit de gagner contre un coq, aussi jeune et féroce soit-il. Revendiquer son chiraquisme apparaît aujourd'hui comme une sorte de courage désespéré, voire un suicide prématuré, qu'à cela ne tienne certains n'hésitent pas à monter au créneau telle MAM parée à tirer, cheveux et écharpe au vent! Villepin, lui, essaie de se faire oublier mais les affaires le rattrapent inexorablement, le piège anti-Sarko se referme lentement sur le premier ministre qui paraît-il milite pour l'union derrière un candidat unique... mais quel est ce candidat? Chirac va t-il déclencher la machine à perdre comme ultime rempart au sarkozysme, comme ultime préservatif anti MST (maladie sarkozystement transmissible)? En 12 ans, « notre » président n’a pas réussi grand-chose mais ce qu’il doit regretter amèrement, tous les jours, c’est de ne pas avoir su désigner un héritier viable pour assurer ses arrières en 2007.

Démocratiquement parlant, il serait mal venu que Sarkozy ne perde qu'à cause de Chirac ou de Le Pen. Il faut que le coq se casse le bec à la régulière, qu'il se rende compte que son discours communautariste, populiste et sécuritaire n'est pas recevable chez nous.