mardi, octobre 31, 2006

"Il est....le Mal"

En 1978, John Carpenter réalise Halloween deux ans après son très bon Assault on Precinct 13. Considérée comme une des oeuvres fondatrices du thriller horrifique, Halloween peut paraître gentil comparé aux films d'aujourd'hui et pourtant le slasher de Carpenter réussit encore à faire frissonner le spectateur grâce à une maîtrise parfaite du rythme et de la mise en scène. Le drame s'installe dès le début du long métrage et reste en filigrane durant un long moment avant de revenir à la charge et finalement y élire domicile. Si Carpenter arrive à créer ce climat de tension dramatique, c'est surtout au moyen de superbes plans larges (cinémascope oblige) dans lesquels Mickael Myers, le vilain de l'histoire peut être partout à n'importe quel moment, comme si sa menace devenait implacable. Mention spéciale pour les travellings imaginés par le réalisateur qui opte pour une fluidité filmique de tous les instants. La musique également signée John Carpenter confère au film une ambiance inédite et restera comme l'une de ses plus belles et angoissantes compositions.


Mickael Myers est le mal absolu. Le docteur Loomis (Donald Pleasence, impeccable) redoute le pire après l'évasion de son patient d'un asile psychiatrique. Myers, c'est certain, agira durant la nuit d'Halloween comme il l'avait déjà fait il y a si longtemps quand il était gamin. Les proies toutes désignées sont des lycéens et lycéennes dont la réservée Laurie Strode incarnée par Jamie Lee Curtis (alors débutante) qui va prouver au monde entier que ses cordes vocales fonctionnent à merveille. Pendant tout le début du film, Myers masqué et armé d'un immense couteau de boucher va jouer au chat et à la souris avant de sortir ses griffes, et ça va faire mal!!

Avec Halloween, Carpenter crée un type de film hybride, entre le film d'horreur, le thriller, le teen movie et le fantastique. Cette recette miracle va être copiée, reprise, adaptée, parodiée jusqu'à l'overdose. Durant les années 2000, le modèle Halloween cède logiquement sa place à une autre référence, à savoir Massacre à la tronçonneuse (1974) qui à son tour génère une foule de films type survival/torture horror. Mais riche d'un passif de neuf films dont il est le héro, Myers n'a assurément pas dit son dernier mot...

1 commentaire:

Lulu a dit…

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